65 LA TERRE D'AVANT / 2023

Réalisé par Scott BECK
Avec: Adam Driver, Ariana Greenblatt, Chloe Coleman, Nika king

Adam Driver va nous conduire (ah) aux confins de la galaxie jusqu'à une petite planète qui s'appelle terre. Comme beaucoup de ses habitants par la suite, s'y poser pour vivre n'était pas vraiment un choix mais plutôt une option; la seule d'ailleurs, au moment ou son vaisseau s'est mangé un gros caillou en pleine pare-brise (et Carglass n'existait pas encore). Du coup, il va falloir qu'Adam fasse avec et qu'il emmène Eve, heu non pardon, Koa, jusqu'à une navette de secours qui a dû être fabriquée dans une obscure usine à bas prix puisqu'elle a la bonne idée de les attendre à 15km du lieu du crash.



Mais c'est qui Koa? Quoi? Non, Koa... Bref, c'est son prénom. Elle ne parle pas la même langue qu'Adam donc il va falloir composer. Mais elle lui rappelle sa propre fille, tragiquement disparue, emportée par une maladie alors qu'il n'était pas à ses côtés. Cliché? Oui, cependant je dois avouer qu'Adam joue bien avec sa pomme et prouve une nouvelle fois qu'il est un excellent acteur en parvenant à être touchant. Mais le périple va être compliqué, la nature de cette planète ayant l'Adam dure (ah ah).

L'idée de départ était ma foi vraiment bonne. Inverser le prisme en nous plaçant aux côtés d'un "Alien" qui débarque sur notre planète bien avant notre existence et qui va devoir composer avec une flopée d'embrouilles (jusqu'au fameux BigBang) est très malin. En tout cas, même si j'avais lu pas mal de choses pas très jolies sur ce film, j'étais décidé à lui laisser sa chance et à me laisser emporter par le voyage. Première constatation, le film est court pour un survival/fantastique de cette trempe. 1h33 ça passe très vite, et ça ne permet pas de creuser suffisamment les personnages qui vont s'agiter sous nos yeux. Dommage, on perd le côté attachant qui nous fera avoir vraiment peur pour eux. Heureusement, Driver a toujours autant de charisme et parvient même avec ce peu de liant à nous embarquer. S'engage alors une course contre la montre qui va le mettre aux prises avec tantôt des espèces de Raptors sous coke, tantôt la nature elle même (la séquence dans la grotte qui rappelle quelques moments bien tendus du "The Descent" de Marshall), jusqu'à un final apocalyptique ou il va falloir converser avec deux T-Rex constipés (donc pas contents) et une pluie d'astéroïdes qui va signer la fin d'une ère. Les séquences de combat sont bien réalisées, les effets numériques super propres, la musique carrément magnifique par moments, on passe un bon moment. Mais comme tous les moments, il passe. Et le souci majeur de ce moment c'est qu'en plus de passer vite, il s'oublie vite également. La faute à un scénario qui aurait mérité d'être un peu plus développé au détriment d'une action frénétique et qui aurait poussé le film dans une autre catégorie que celle des fast-food movies. Pas vraiment bon donc, mais pas vraiment mauvais non plus. Un partout la balle au centre (du front de préférence, surtout si c'est celui d'un T-rex).