Ah les frères Farrelly, rien que prononcer leur nom commence déjà à me faire frétiller les zygomatiques. "Mary à tout prix" ou encore "Fous d'Irène", autant de comédies déjantées dont je me souviendrai longtemps. La faute à ces scènes totalement barges qu'on aurait jamais imaginé voir tournées quand on les lit sur le papier... Un grain de folie (gros le grain) que j'espérai donc retrouver dans ce "Dear Santa" propulsé par un Jack Black en pleine forme (Ben Stiller écorne aussi le film en faisant un bref passage). Et bien que nenni. Non pas que ce soit mal réalisé, mal joué ou je ne sais quoi encore. Non, c'est juste insipide et reste au niveau d'une comédie de base (pour enfant je précise) adaptée d'un autre "Dear Santa" Philippin qui n'aura finalement jamais vu le jour. L'idée était pourtant bonne et présageait de séquences sacrément gratinées mais tout restera au dessus de la ceinture du bonhomme rouge, noyé dans une mièvrerie barbante et sans intérêt. Il restera tout de même un ou deux sourires esquissés à la va-vite (les dents de Gibby et son cancer) et un Jack Black faisant très bien ce qu'il sait faire de mieux, être lui-même; mais c'est bien trop peu pour sauver la mise et empêcher cette péloche de stagner à l'étage des téléfilms de Noël. Le troupeau de Renne pétomanes aura eu raison de notre "Cher Santa", gazé et laissé inconscient devant un spectateur forcément déçu par tant de mièvrerie sucrée. Mais bon, c'est Noël...