Quand on essaye de réaliser un remake à peine caché de "La nuit du Loup-Garou" de Fisher avec Oliver Reed (certaines similitudes sont frappantes), il faut au moins s'assurer de ne pas s'y casser les dents; surtout qu'un Loup-garou sans dents, ben c'est tout de suite beaucoup moins dangereux. Pourtant tout commençait plutôt bien et mettait dans de bonnes conditions. Imaginez, une belle mise en image, empreinte d'une atmosphère étrange et suffocante, un Kit Harington campant un père ambigu et inquiétant de belle manière et une ambiance musicale à l'unisson qui donne vraiment envie d'en voir plus. Mais voilà, le film aurait été "presque" parfait comme segment d'une anthologie à sketchs avec une durée d'une petite demi-heure au compteur. Parce que là, en l'état, 1h40 de vide qui aurait pu se résumer en trois fois moins ça donne vraiment l'impression de s'être fait arnaquer sur la marchandise. On attend un final explosif qui n'arrivera jamais vraiment (et pour cause, tout est intégralement dans le noir complet) tout en sachant déjà à peu près tout dès les 10 premières minutes du film. Et ce ne sont pas les effets spéciaux qui sauveront le naufrage. Quelques secondes pour une transformation en CGI acceptable et un Loup qu'on essayera de distinguer dans le noir la plupart du temps hormis ce costume absolument atroce quand il prend feu (oui je spoile et franchement vous devriez me remercier sur ce coup-là). Même le final qui se veut nihiliste laissera de marbre tant il tombe à plat. Allez, vous reprendrez bien une poignée de Pop-corn en argent ?