J'adore Olivier Marchal, et ce tout autant comme réalisateur que comme acteur. Quand j'ai appris qu'il mettait en chantier la suite du mythique "36 quai des orfèvres" (que j'ai dû voir une bonne dizaine de fois au moins), j'ai ressenti une forte pression à l'entrejambe. Mon rythme cardiaque s'est accéléré en imaginant Auteuil revenant dans un rôle de patron d'une équipe de têtes brûlées menée par le Tewfik Jallab vu dans "Pax Massilia", le tout rythmé par une bande-son et des images de dingue et baigné dans un nihilisme poussant nos sentiments dans leurs derniers retranchements. Bon, ça part mal. Victor Belmondo (un Duvauchelle aurait été un bien meilleur choix), Capitaine à la BRI (le type parait avoir 25 ans), rompu aux arts-martiaux de rue (le type parait avoir 25 ans ET faire 50 kilos), mène une course poursuite en moto sous la pluie (numérique ?) faisant fi des lois de la gravité (oui je parle beaucoup entre parenthèses, et alors ?). Ajoutez à cela que ce "héros" tourmenté ne parvient jamais à être crédible en plus de ne passer aucune émotion et là ça se complique forcément. Jallab est lui très bon, mais trop peu présent, et le reste du casting ne parvient jamais à nous "attacher", à nous embarquer avec eux, pleins d'empathie que nous sommes. Reste une histoire classique et confuse, qui n'atteindra jamais les sommets du premier film, laissant sur le carreau des fans de la première heure comme moi. Je me suis donc ennuyé, j'ai baillé même, avant de verser ma petite larme devant cette déception insipide qui n'aurait jamais due être rattachée de près ou de loin au chef d'oeuvre précédent. Je vais de ce pas me laver les yeux avec tiens.