Suite de nos pérégrinations au sein des sacro-saintes années 80 avec ce "Prix du danger" d'Yves Boisset qui a durablement marqué mes jeunes années de cinéphile. Une critique de notre société de divertissement sacrément en avance sur son temps, même si aujourd'hui on pourrait presque dire qu'on l'a rattrapée. Adapté de la nouvelle "The Prize of Peril" de Robert Shekley (1958), il "inspirera" également le King avec son Running man signé Bachman. Sacré distribution pour ce film devenu un classique. Marie-France Pisier, Bruno Cremer, Andréa Férréol ou encore Gabrielle Lazure et Michel Piccoli. Piccoli qui fait du Piccoli d'ailleurs mais qui le fait très bien et surtout Lanvin qui explose littéralement dans le rôle de ce citoyen lambda que l'envie de s'en sortir va pousser dans ses derniers retranchements. La chasse sauvage peut commencer menée par un Jean-Claude Dreyfus habité et impressionnant. Alors la CTV, prix du danger ou roue de l'infortune? L'ultra-violence fait tourner le monde et ce film nous le prouve une nouvelle fois. Notre soif de toujours plus nous mènera à notre perte, c'est un fait. Voir les autres souffrir pour oublier un peu sa propre souffrance, vaste sujet qui transpire ici par tous les pores de la pellicule. Un spectacle dans le spectacle? On n'en est pas si loin...