Je n’en attendais rien de celui-là, même pas une bénédiction. Après la catastrophe de « The Exorcist, Devotion » (et encore je suis sacrément gentil), je n’espérais plus grand chose d’à peu près tout ce qui crachait des glaires vertes (sauf si l’huitre n’était pas fraîche). Je ne pouvais donc qu’être à minima insensible, au mieux agréablement surpris. Et bien c’est la seconde option que je retiendrai dans cette histoire de possession avec un gros N(ez) rouge. Nous avons donc affaire à une drame social qui va potentiellement virer vers le potache sur la fin, mais ça on s’en doutait déjà. La première partie, la plus réussie, nous accroche derrière les baskets de cette mère qui se bat comme un beau diable pour sortir de la débacle. L’interprétation de Glenn Close (incroyable) apporte une puissance tragique à l’histoire et se voit épaulée par une Andra Day magistrale dans son rôle de femme à qui rien ne fait peur et que rien n’arrête. Et justement à nous non plus cette deuxième partie ne fera pas trop peur, et c’est bien ce qu’on peut reprocher au film. Mais attention, rien de grave, le cahier des charges est respecté et certaines apparitions démoniaques sont même très réussies (Glenn Close encore une fois). On regrettera juste que l’indicible n’ai pas été plus mis en avant et surtout rendu encore plus sournois qu’il ne l’est à ce stade. Le sentiment de déjà-vu empêchera aussi au film de flirter avec les sommets du genre.