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ED GEIN LA GOULE (LE BOUCHER) DE PLEINFIELD



DOSSIER: ED GEIN LA GOULE (LE BOUCHER) DE PLEINFIELD / 1974


Film inspiré réalisé par Tobe HOOPER
Ed Gein a inspiré bon nombre de films d'horreur comme "Le silence des agneaux","Psychose" ou encore "Deranged", mais le plus marquant restera sans doute le chef-d'oeuvre de Tobe Hooper.Les masques de chair de Leatherface ou les meubles à base d'os humains en sont les plus directes inspirations.

L'HISTOIRE

Né au début du XXème siècle à la Crosse dans le Wisconsin, Ed Gein est très vite devenu le souffre douleur de sa mère Augusta, celle-ci vouant une haine féroce aux hommes. Ultra-possessive, elle le tiendra à l'écart des autres jeunes enfants de son âge. Luthérienne extrémiste, elle considérait le sexe comme un pêché grave. Le petit garçon se mit à lui vouer un véritable culte. Celle-ci lui lisait quotidiennement des passages de la bible, vociférant que les femmes n'étaient que des impies, des "récipients du pêché", immorales et dangereuses. Son père George, alcoolique, n'avait pas la force de caractère pour prendre le pas sur les croyances délirantes de sa femme qui priait chaque jour pour sa mort (accompagnée de son fils). Durant l'année 1914, ils déménagèrent et s'installèrent à Plainfield. C'est à la mort d'Augusta en 1945, que Ed bascula. Ayant passé toute sa vie avec elle comme seul modèle, il se mit à condamner l'accès aux pièces ou sa présence était la plus forte. Peu à peu la folie pris le dessus et les fantasmes pervers qu'il n'a jamais pu accepter se mirent à le submerger. Bien entendu, les femmes, qu'il n'a jamais pu approcher, le fascinaient.

Le monstre
Le vrai Leatherface

Il se mit alors à se documenter sur l'anatomie, les rites mortuaires, mais également sur les atrocités commises par les nazis durant la seconde guerre mondiale. Sa perversité en plein développement le poussa à consulter régulièrement la rubrique nécrologie des journaux locaux afin de scruter les décès récent de femmes des environs. Jusqu'au jour ou sa folie pris le pas sur tout le reste. Il déterra un premier corps enterré non loin de sa défunte mère et libéra une partie de ses envies. Il en découpa des morceaux, des lambeaux de peau, pour s'en faire des vêtements et les porter. Peu à peu il s'adonna de plus en plus souvent à ces pratiques, ne conservant que les têtes des malheureuses, comme des trophées. Ed Gein poussait même la perversité en racontant aux gens des environs qu'il avait des têtes réduites chez lui et qu'il les conservaient dans sa chambre. Tout le monde plaisantait la-dessus en pensant qu'il se vantait ou qu'il affabulait.

Quelques "oeuvres"

De jours en jours, plusieurs hommes, des adolescents et même des enfants disparurent mystérieusement dans les environs de Plainfield. On posa à Ed des questions banales à propos d'une femme disparue du nom de Mary Hogan, que celui-ci appréciait particulièrement. Il répondit qu'elle n'avait pas disparue mais qu'elle était à la ferme.. Tout le monde pensant qu'il était demeuré, ses paroles ne furent jamais prises au sérieux.C'est le meurtre de Bernice Worden qui mena la justice jusqu'à chez Gein. En effet, son fils, inquiet, fit prévenir le Shérif qui découvrit une facture au nom d'Ed Gein sur le comptoir du magasin de Me Worden. Ce que la police découvrit alors à la ferme de celui-ci dépassait l'entendement.

Quelques "outils"
Une ceinture en tétons...

L'odeur tout d'abord, était abominable. Une carcasse décapitée et éventrée (vidée de ses entrailles) était pendue dans la cuisine. Gein s'était fabriqué un bol dans une moitié de crâne, des abats-jour et même un fauteuil tapissé avec de la peau humaine. Sur un meuble trônaient une ceinture réalisée à base de mamelons et des masques cousus avec des morceaux de visages de ses victimes. Il se servait également d'un costume à taille humaine, entièrement en peau, orné de véritables seins et même d'un sexe féminin. Le point culminant dans l'horreur fut la découverte du mausolée entièrement dédié à sa mère disparue. Gein, diagnostiqué schizophrène, est alors interné à l’hôpital central d’état de Waupun, ce qui lui valut d'être déclaré inapte à être jugé pour ses actes. Dix ans plus tard, Gein est enfin déclaré apte à passer en jugement. Il fut condamné pour meurtre avec préméditation mais ensuite acquitté car jugé mentalement irresponsable aux moments des faits. Celui qu'on surnomma "le boucher de Plainfield" fut renvoyé au service gériatrie du Mendota Mental Health Institute ou il finira ses jours comme un patient modèle, doux et docile. En Juillet 1984, à 78 ans, Ed Gein mouru d'une insuffisance respiratoire et fut enterré aux côtés de sa mère. Ce sombre personnage inspira bon nombre de réalisateurs de films d'horreur. On pense bien sûr à "Psychose" d'Alfred Hitchcock, avec un Norman Bates vouant un culte macabre à sa mère décédée. Tobe Hooper également avec le monumental "Massacre à la tronçonneuse" qui montrait Leatherface porter un masque composé de morceaux de peau humaine, mais aussi des meubles réalisés à base d'ossements de toutes sortes. Plus récemment, Jonathan Demme avec "Le silence des agneaux" calquait les habitudes de son tueur sur celles de Gein en le faisant se composer un costume de femme avec l'épiderme de ses victimes, dans le seul but de changer de sexe. Des perversions/envies partagées avec le vrai tueur de Plainfield.

LES PIECES DU DOSSIER

Des gants en peau
Perquisition chez Gein

LA CONCLUSION DE LA MAMA

Ed Gein aura fasciné plusieurs époques, notamment au cinéma (avec un nombre record d'adaptations de toutes sortes ou d'inspirations plus ou moins directes). Le boucher de Plainfield est ancré dans la mémoire collective grâce à la popularité du personnage de Tobe Hooper, Leatherface, mais ne partageait finalement que peu de similitudes avec lui (si on enlève sa déco d'intérieur et son goût pour les déguisements). Il nous rappelle surtout que le genre humain peut montrer une face terriblement sombre, allant bien plus loin que tout ce qu'on pourrait imaginer... Mais ça, quelqu'un en doutait-il encore?

LES ANECDOTES




Le groupe de Hard-Rock "Slayer" a joué une chanson "Dead Skin Mask" qui fait référence à Ed Gein. Elle figure sur l'album "Season in the Abyss"; même Eminem s'y est frotté avec la chanson "Buffalo Bill", inspirée par "Le silence des agneaux", dont le tueur est lui-même inspiré de Gein.


Dans le jeu vidéo "The eider scrolls IV:Oblivion", un assassin de la confrérie noire ressemble fortement à Gein sur bien des points. Il voue à sa mère autoritaire morte (dont on trouve la tête dans une boite) une haine démesurée tout en voulant paradoxalement la ressusciter.


Ed Gein n'aurait en fait tué "que" deux femmes. Les autres membres/restes proviendraient de cadavres qu'il aurait déterrés des cimetières des environs. Ce ne sont que des spéculations "officielles" car au vu de la quantité de restes retrouvés à son domicile, le nombre de ses victimes pourrait être bien plus grand.

LE FILM TIRE DU FAIT-DIVERS

FICHE TECHNIQUE

MASSACRE A LA TRONCONNEUSE

1974
Titre original:

MASSACRE A LA TRONCONNEUSE


Réalisé par Tobe HOOPER
Avec: Marilyn Burns, Edwin Neal, Allen Danzinger, Gunnar Hansen
Scénario: Kim Henkel - Tobe Hooper
Musique: Wayne Bell - Tobe Hooper
Durée:1h23

Août 1973, cinq jeunes amis traversent le Texas en van par une chaleur écrasante. Menacés par un auto-stoppeur dérangé qu'ils avaient embarqué peu de temps avant, ils parviennent à le faire fuir mais sont obligés de s'arrêter pour faire le plein de leur véhicule. Au détour d'un chemin, ils découvrent une vieille bâtisse qui va vite devenir le lieu de leurs pires cauchemars...

PHOTOTHEQUE

Le monstre
Le vrai Leatherface
Des gants en peau
Perquisition chez Gein
Quelques "outils"
Une ceinture en tétons...
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