L'EXORCISME D'ANNELIESE MICHEL
DOSSIER: L'EXORCISME D'ANNELIESE MICHEL / 2005
Film inspiré réalisé par Scott DERICKSON
Anneliese Michel figure très certainement parmi les plus terrifiantes histoires d'exorcisme jamais recensées. Il n'en est pas forcément de même pour le film de Scott Derrickson ("Sinister","Délivre nous du mal") qui se contente du minimum pour traiter cette histoire si singulière. A voir tout de même pour les amateurs de films de ce genre.
L'HISTOIRE
Anneliese Michel est une jeune Bavaroise de 23 ans vivant dans la petite ville de Klingenberg. Elle réside chez ses parents en compagnie de ses trois sœurs baignée dans une éducation pieuse et rigoureuse. Les valeurs morales y sont ancrées profondément et Dieu tient une place importante au sein du foyer. Durant son enfance, la jeune fille tomba malade et fut envoyée dans un sanatorium dédié au traitement de la tuberculose (Hôpital de Mittleberg). Elle y renforcera son lien avec la religion, priant chaque jour dans l'espoir d'une guérison rapide et d'un retour parmi les siens. Des années plus tard, elle va ressentir des malaises importants, tant physiques que psychologiques. Après moult prières, bénédictions et un petit tour chez le médecin de famille, rien ne s'arrange et les crises deviennent de plus en plus fréquentes. Elle va souffrir tour à tour de problèmes de motricité, d'élocution et de fortes douleurs articulaires. Lors d'un repas de famille, il a été rapporté que ses mains semblaient avoir doublé de taille en longueur, comme si elles grandissaient. Elle se mura peu à peu dans un silence et une tristesse profonde rompus épisodiquement par des crises de violence de plus en plus fortes. La jeune femme commença alors à avoir des hallucinations. "Je vois des visages de diables sur les murs et ils ont sept cornes et sept couronnes".
Elle ne boit plus, ne mange plus, s'agenouille parfois sans raison en hurlant le nom de démons des enfers et parvient à se relever en se contorsionnant de manière totalement inhumaine. Une force "invisible" commence alors à s'en prendre à elle et à l'utiliser comme un jouet, la projetant contre les murs quand elle s'y attends le moins. Lorsque ces projections survenaient, sa mère courrait dans toute la maison afin de rassembler tous les oreillers et couvertures disponibles afin de les disposer sous sa fille et ainsi amortir une éventuelle chute. Mais même avec toutes ces précautions, elle se blessait fréquemment, à la tête et au visage. Un neurologue de la clinique psychiatrique de Würzburg la diagnostiqua épileptique et décida de l'interner le temps des soins. Elle resta une année dans l'institution, totalement insensible aux différents traitements qui lui seront administrés. Elle n'avait plus d'espoir. Seule sa foi en Dieu continuait de l'animer et de la faire avancer. Bon gré mal gré, elle parvient à terminer ses études secondaires et continua son cursus de professeur sous les encouragements de ses pairs. Les crises étaient de plus en plus violentes et les démons lui apparaissaient plusieurs fois par jour, proférant des menaces à son encontre. Persuadée que la médecine ne pouvait plus rien pour elle, Anneliese commença à croire qu'elle était possédée.
C'est en 1973 que plusieurs prêtres se succédèrent au chevet de la malheureuse jugeant qu'un exorcisme était peut-être un peu exagéré et qu'un nouveau traitement médical pourrait faire l'affaire. Sans succès. C'est alors que le père Arnold Renz, accompagné du père Alt, accepta de pratiquer le rite sacré (sans l'accord de son évêque). Les séances s'enchainaient, toujours plus violemment; les hommes de foi n'en venant pas à bout demandèrent de nouveau à Monseigneur Stangl de leur octroyer le droit à l'exorcisme, avec la bénédiction de l'église. Au cours de ces rites désormais "officiels", les démons se mirent à parler sans qu'on leur demande, à utiliser Anneliese comme bon il leur semblait. "Nous sommes Juda,Néron,Caïn et même Hitler". Désemparés et parfois incapables de retranscrire les dires de ces monstres tant le débit de paroles était élevé, Renz et Alt décidèrent d'enregistrer les séances. Les enregistrements furent confisqués par l'église à la suite de l'affaire et classés "confidentiels" (il est possible de les trouver via notre ami Internet, mais je déconseille aux âmes sensibles de les écouter tant ils s'avèrent troublants...).
Les séances montaient encore en intensité. Les deux hommes étaient parfois obligés de peser de tout leur poids sur la pauvre jeune femme (pourtant si malingre) pour l'empêcher de sortir de son fauteuil. Elle affirmait que les démons dansaient en permanence autour d'eux. Elle léchait son urine, mangeait des insectes, une odeur pestilentielle s'échappait de son être (des témoins prétendirent la sentir de l'extérieur). Elle déclenchait des accès de violence inouïs dès lors qu'on la mettait en présence d'un signe religieux et devenait violente envers les propres membres de sa famille. Physiquement, la transformation était impressionnante également. Yeux noircis et gonflés à l'extrême, dents cassés (elle tentait de manger les pierres du mur de sa chambre) et maigreur cadavérique. Anneliese s'éteignit le 1er Juillet 1976 pendant son sommeil, à bout de souffle. Un procès retentissant s'ensuivit et certains médecins estimant qu'Anneliese aurait pu être soignée (puisque souffrant de psychose et d'épilepsie) les deux prêtres se retrouvèrent accusés d'homicide par négligence (et écopèrent de 6 mois de prison avec sursis). Les enregistrements furent écoutés pendant les audiences et terrifièrent toutes les parties présentes.
Elle ne boit plus, ne mange plus, s'agenouille parfois sans raison en hurlant le nom de démons des enfers et parvient à se relever en se contorsionnant de manière totalement inhumaine. Une force "invisible" commence alors à s'en prendre à elle et à l'utiliser comme un jouet, la projetant contre les murs quand elle s'y attends le moins. Lorsque ces projections survenaient, sa mère courrait dans toute la maison afin de rassembler tous les oreillers et couvertures disponibles afin de les disposer sous sa fille et ainsi amortir une éventuelle chute. Mais même avec toutes ces précautions, elle se blessait fréquemment, à la tête et au visage. Un neurologue de la clinique psychiatrique de Würzburg la diagnostiqua épileptique et décida de l'interner le temps des soins. Elle resta une année dans l'institution, totalement insensible aux différents traitements qui lui seront administrés. Elle n'avait plus d'espoir. Seule sa foi en Dieu continuait de l'animer et de la faire avancer. Bon gré mal gré, elle parvient à terminer ses études secondaires et continua son cursus de professeur sous les encouragements de ses pairs. Les crises étaient de plus en plus violentes et les démons lui apparaissaient plusieurs fois par jour, proférant des menaces à son encontre. Persuadée que la médecine ne pouvait plus rien pour elle, Anneliese commença à croire qu'elle était possédée.
C'est en 1973 que plusieurs prêtres se succédèrent au chevet de la malheureuse jugeant qu'un exorcisme était peut-être un peu exagéré et qu'un nouveau traitement médical pourrait faire l'affaire. Sans succès. C'est alors que le père Arnold Renz, accompagné du père Alt, accepta de pratiquer le rite sacré (sans l'accord de son évêque). Les séances s'enchainaient, toujours plus violemment; les hommes de foi n'en venant pas à bout demandèrent de nouveau à Monseigneur Stangl de leur octroyer le droit à l'exorcisme, avec la bénédiction de l'église. Au cours de ces rites désormais "officiels", les démons se mirent à parler sans qu'on leur demande, à utiliser Anneliese comme bon il leur semblait. "Nous sommes Juda,Néron,Caïn et même Hitler". Désemparés et parfois incapables de retranscrire les dires de ces monstres tant le débit de paroles était élevé, Renz et Alt décidèrent d'enregistrer les séances. Les enregistrements furent confisqués par l'église à la suite de l'affaire et classés "confidentiels" (il est possible de les trouver via notre ami Internet, mais je déconseille aux âmes sensibles de les écouter tant ils s'avèrent troublants...).
Les séances montaient encore en intensité. Les deux hommes étaient parfois obligés de peser de tout leur poids sur la pauvre jeune femme (pourtant si malingre) pour l'empêcher de sortir de son fauteuil. Elle affirmait que les démons dansaient en permanence autour d'eux. Elle léchait son urine, mangeait des insectes, une odeur pestilentielle s'échappait de son être (des témoins prétendirent la sentir de l'extérieur). Elle déclenchait des accès de violence inouïs dès lors qu'on la mettait en présence d'un signe religieux et devenait violente envers les propres membres de sa famille. Physiquement, la transformation était impressionnante également. Yeux noircis et gonflés à l'extrême, dents cassés (elle tentait de manger les pierres du mur de sa chambre) et maigreur cadavérique. Anneliese s'éteignit le 1er Juillet 1976 pendant son sommeil, à bout de souffle. Un procès retentissant s'ensuivit et certains médecins estimant qu'Anneliese aurait pu être soignée (puisque souffrant de psychose et d'épilepsie) les deux prêtres se retrouvèrent accusés d'homicide par négligence (et écopèrent de 6 mois de prison avec sursis). Les enregistrements furent écoutés pendant les audiences et terrifièrent toutes les parties présentes.
LES PIECES DU DOSSIER
LA CONCLUSION DE LA MAMA
Comment la jeune femme a t'elle pu tenir et fournir de tels efforts physiques vu son état de maigreur extrême? Pourquoi, après une autopsie, son cerveau ne semblait montrer aucun signe clinique propre à la démence ou à l'hystérie? Autant de questions qui resteront sans réponses. Le corps de la malheureuse fut exhumé en Février 1978 à la demande des parents afin de prouver les dires d'une religieuse , affirmant que celui-ci serait encore intact; ce qui se révéla totalement faux bien entendu. La maman d'Anneliese reconnu plus tard que désormais sa maison semblait "hantée" et que des choses étranges s'y produisaient. C'est en 2013 qu'un incendie (criminel selon la police) y éclata et fit disparaître définitivement ces vestiges d'une période bien triste et sombre..
LES ANECDOTES
Lors du tournage de la scène de procès, le jury n'avait pas le script du film; ils ne savaient donc pas comment cela devait se terminer. Lorsqu'on leur a demandé quelle aurait été leur décision selon les faits, la décision fut très partagée...
Bien que cela puisse être une coïncidence, le personnage d'Erin Bruner partage un nom de famille avec Theobald et Joseph Bruner. Les frères Bruner vivaient en Alsace, en France, en 1865, lorsqu'ils ont commencé à manifester des signes de possession démoniaque. Ceux-ci comprenaient la déformation anormale de leur corps mais aussi le vomissement d'algues ou de plumes.Curieux qu'un film qui utilise la possession démoniaque comme intrigue inclue un personnage portant le même nom de famille que les sujets d'un cas documenté de possession.
Lors de la scène d'exorcisme, lorsque le père Moore demande les six noms des esprits qui habitent Emily, seuls deux révèlent réellement leurs noms : Lucifer et Belial. Les quatre autres ne disent que les noms des personnes dans lesquelles ils ont habité. Lucifer est communément identifié comme le diable dans le christianisme et est synonyme de Satan à l'époque moderne ; historiquement, les deux étaient des entités distinctes qui travaillaient ensemble. Bélial est connu comme le prince des vertus, qui tente les hommes par l'arrogance et les femmes par la vanité.
LE FILM TIRE DU FAIT-DIVERS
EXORCISME D'EMILY ROSE(L')
Titre original:
EXORCISM OF EMILY ROSE(THE)
Réalisé par Scott DERRICKSON
Avec: Laura Linney, Tom Wilkinson, Campbell Scott, Jennifer Carpenter
Scénario: Paul Harris Boardman, Scott Derickson
Musique: Christopher Young
Durée:1h59
Emily Rose quitte sa province natale pour aller étudier à l'université. Une nuit seule dans sa chambre, elle va être en proie à des hallucinations qui vont la persuader qu'elle est harcelée par des forces démoniaques. Elle sombre peu à peu avec des symptômes de plus en plus spectaculaires... Elle va alors demander au père de sa paroisse de l'aider en pratiquant un exorcisme. Malheureusement, le rite ne va pas vraiment se passer comme prévu...
PHOTOTHEQUE
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