"Deux yeux maléfiques" fait partie des films sortis de nulle-part à l'époque et qui avaient fait la joie d'un de mes raids dans mon Vidéo-club préféré (logique donc de le retrouver dans cette rubrique). J'avais alors découvert un film à la fois dispensant une ambiance gothique, macabre et parvenant à instaurer parfois jusqu'à un sentiment de malaise presque palpable (la musique du grand Pino Donaggio y participe d'ailleurs grandement).Pour le cas Valdemar, Romero décide de jouer la carte de la sobriété et c'est tant mieux. On retrouve avec plaisir Adrienne Barbeau décidément excellente dans le genre ("Creepshow" ,"The Fog","New-York 1997"... que des titres très peu connus). Argento caresse plutôt "Le chat noir" dans le sens du poil en rajoutant à l'histoire originale une bonne lampée de gore et de gros clins d'oeil à d'autres nouvelles qu'il aurait sans doute voulu pouvoir adapter également. Nous ne sommes pas face au meilleur du papa de "Phénoména", mais ça tient la route et surtout ça nous tient en haleine jusqu'au bout (avec un final qui restera dans les murs).

"Two Evil Eyes" rempli donc son contrat et nous propose deux histoires bien réalisées, flippantes juste comme il faut et suffisamment marquantes pour rester dans les mémoires (les chutes sont assez mémorables). Les deux réalisateurs font ce qu'ils font de mieux, du pur cinéma de genre, au service d'un écrivain qui aura décidément marqué les époques. Un excellent prétendant au top 3 des meilleurs films à sketchs de la période bénie des VHS.