
PLAGUE TOWN
Oeil de Lynx


PLAGUE TOWN / 2008
Réalisé par David GREGORY
Avec: Josslyn DeCrosta, Erica Rhodes, David Lombard, Lindsay Goranson
Voilà typiquement le genre de film inégal qu'on ne peut s'empêcher d'aimer (ne vous enflammez pas, tout est relatif) et de détester en même temps. Oui je sais, ça ne veut rien dire, mais je vais tenter de m'expliquer quand même. Tout démarre par une séquence d'ouverture tendue comme un hamac qui nous décrit un accouchement digne de nanars tels que "La colline a des yeux 2" ou encore "Inseminoïd". La maman semble craindre une césarienne, mais de l'intérieur, et un prêtre est même là pour s'assurer que tout se passe bien. Tout ce passe donc mal, le prêtre se faisant littéralement "exploser la gueule" alors qu'il aurait dû s'exclamer: "il est né le divin enfant".

Bref, on se retrouve avec tout plein de questions et une putain d'envie de voir la suite afin d'étancher notre soif de frissons télévisuels qui se trouve sacrément titillée par tant de délicatesse. L'instinct maternel sans doute. Je récapitule un petit coup pour les retardataires: une ambiance lourde, des images comme prises en dehors du temps, une violence crue et sans concessions; que du bon à l'horizon. Et là, patatras. On fait connaissance avec notre petite famille en détresse qui semble tellement dans la panade qu'on se croirait dans un épisode de Pascal le grand frère.


Bref, on se retrouve avec tout plein de questions et une putain d'envie de voir la suite afin d'étancher notre soif de frissons télévisuels qui se trouve sacrément titillée par tant de délicatesse. L'instinct maternel sans doute. Je récapitule un petit coup pour les retardataires: une ambiance lourde, des images comme prises en dehors du temps, une violence crue et sans concessions; que du bon à l'horizon. Et là, patatras. On fait connaissance avec notre petite famille en détresse qui semble tellement dans la panade qu'on se croirait dans un épisode de Pascal le grand frère.

Acteurs totalement à la ramasse, situations improbables, dialogues dignes d'une sitcom passant la nuit sur une chaîne publique.. Le temps se gâte... Heureusement, l'ambiance est toujours là. Les décors participent à créer une atmosphère délétère, sombre et angoissante, aidés par des râles et des pleurs comme perdus dans la nuit. Je dois bien avouer que certains passages ont presque réussi à me mettre les poils tant la peur arrivait à se manifester au détour de menaces indicibles tapies dans l'ombre. On a en permanence l'impression que quelque chose rôde autour des protagonistes et rien que pour ça le film mérite un coup d’oeil (sans compter que certaines apparitions furtives vont vous faire faire quelques bonds de votre fauteuil). Les événements empirent peu à peu et on finit par rencontrer les habitants "maudits" de ce village perdu. C'est là que le bas commence à vraiment blesser... De péloche sympathique à l'ambiance gothique flippante on bascule tout doucement vers le nawak nanardesque peu maîtrisé et touche à tout. Le spectateur va alors faire connaissance avec une donzelle peu farouche aux yeux de braise, entourée d'une ribambelle de gamins tous droits sortis d'un "Chromosome 3" sous acide. Du gore (la scène des yeux est bien crado), des attaques, des explications qu'il va falloir s'imaginer tout seul (ben oui, soit les scénaristes ne savaient pas comment se dépêtrer de tout ça soit ils se sont dit qu'on allait très bien se démerder tout seuls, en tout cas mieux qu'eux), une multitude de références piochées dans toutes les gamelles et des situations qui en deviendraient presque comiques, "Plague Town" claque sa direction assistée et part dans tous les sens. Le problème c'est que la sortie de route pique un peu et toute l'ambiance si bien posée au départ s'évapore aussi vite qu'un pack de bières dans un gradin Anglais un soir de match, emportant avec elle cette peur si bien retranscrite dans la première demi-heure. Reste une bien jolie musique mélancolique, inquiétante, et quelques fulgurances éparses pour assurer le spectacle. Certains effets sont réussis, d'autres moins (manque de moyens quand tu nous tiens) et un épilogue somme toute assez grotesque (même si la très courte vision du rejeton fait son effet) clôturera ce "Village des damnés" du pauvre qui ne méritait pas qu'on lui fasse le coup de la panne en pleine action. Inutile de trop vouloir en faire, surtout quand la recette de départ est parfaitement maîtrisée. M'enfin c'est comme tout; le jour ou l'homme découvrit que la vache donnait du lait, que cherchait-il à faire? A méditer...


UN CAFE ET L'ADDITION
On en pense quoi?

Note finale: 2/5















Quelques scènes (dont celle de l'oeil) qui piquent mais il y avait matière à bien plus.










Des fulgurances mais c'est très inégal.










Pas un foudre de guerre mais on ne s'ennuie pas trop.










L'idée était bonne...










Une jolie petite musique aux accents mélancoliques.










Entre le bien fait et le très bricolé quand même.


LA CONCLUSION DE LA MAMA
Monsieur Gregory, l'adage le souligne très bien, "l'homme sage ne joue pas à saute mouton avec une licorne".. Nouvelle variation sur le thème des enfants consanguins, "Plague Town" avait tout pour réussir son pari: une ambiance à couper au couteau, une petite mélodie lancinante, des décors de toute beauté et une plongée dans l'étrange du spectateur organisée de main de maître. Mais voilà, l'édifice dégringole dans une seconde partie qui essaye un peu trop d'être ce qu'elle n'est pas. Dommage, mille fois dommage, tant la fête aurait été plus folle si les promesses avaient été tenues.
FICHE TECHNIQUE


PLAGUE TOWN / 2008
Titre original:
LE VILLAGE DES MAUDITS
Avec: Josslyn DeCrosta, Erica Rhodes, David Lombard, Lindsay Goranson
Scénario: David Gregory, John Cregan
Musique: Mark Raskin
Durée:1h28
SYNOPSIS
Une famille recomposée décide de souder ses liens en effectuant un voyage dans la campagne Irlandaise. En plus des tensions fortes au sein du groupe, ils vont se heurter à de monstrueux autochtones dirigés par une bien étrange femme à l'aspect terrifiant et qui semblent bien décidés à leur mener la vie dure...

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