
LA MAISON PRES DU CIMETIERE
Lucio FULCI (1981)


LA MAISON PRES DU CIMETIERE / 1981
Réalisé par Lucio FULCI
Avec: Catriona MacColl, Paolo Malco, Ania Pieroni, Giovanni Frezza
Le voilà mon film préféré du cultissime Lucio Fulci. Même si il a signé de véritables perles intemporelles comme" L'enfer des Zombies" ou encore "l'Au Dela", cette "Maison près du cimetière" me touche tout particulièrement. D'un simple slasher calqué sur l'histoire de l'ogre guettant l'enfant dans sa tanière, Fulci nous livre une sorte de conte pour adultes, à la fois poétique, gore et effrayant. Le tout est sublimé par une partition musicale de toute beauté qui souligne autant les moments de peur que les moments dégageant une tristesse d'outre tombe que l'on finirait par trouver jolie. Du très grand art.

A côté de cette mélancolie macabre (très certainement le reflet du vague à l'âme que baladait Fulci, se sachant déjà malade à cette période), on a affaire à un film généreux à tous les niveaux et particulièrement là ou ça fait mal. Comme d'habitude, le maestro parsème l'histoire de moments gores hyper efficaces qui combleront forcément les amateurs. Les attaques de l'ogre sont violentes, presque traumatisantes, ses grognements contrastant avec les pleurs d'enfant qu'il laisse échapper la nuit quand tout est calme.


A côté de cette mélancolie macabre (très certainement le reflet du vague à l'âme que baladait Fulci, se sachant déjà malade à cette période), on a affaire à un film généreux à tous les niveaux et particulièrement là ou ça fait mal. Comme d'habitude, le maestro parsème l'histoire de moments gores hyper efficaces qui combleront forcément les amateurs. Les attaques de l'ogre sont violentes, presque traumatisantes, ses grognements contrastant avec les pleurs d'enfant qu'il laisse échapper la nuit quand tout est calme.

L'apparence de celui-ci est d'ailleurs carrément surprenante: sorte de cadavre décharné, immense, se déplaçant laborieusement mais doté d'une force démoniaque quand il parvient à vous attraper. Ce côté mort-vivant, lent, mais déterminé rend particulièrement tendue la confrontation finale, baignée dans le sang et les tripes et qui nous fait découvrir (Attention fermez les yeux, Spoil en approche) qu'il se grefferait les organes de ses victimes pour espérer vivre éternellement. La fascination qu'avait Fulci pour l'enfance est pour beaucoup dans l'apparence de cette monstruosité. Outre ses râles d'enfant (peut-être pour piéger ses proies, la baby-sitter s'y fera prendre) son bras gauche ressemble également étrangement à celui d'un adolescent. Peut-être la tristesse de laisser échapper cette période de sa vie a laissé un goût amer au réalisateur qui y voit un effet pervers dévastateur. L'insouciance, les rires, laissent place au pourrissement, à l'écroulement d'un corps qu'on ne contrôle plus. Parfaite synthèse de ce Freudstein, coincé entre deux mondes, qui représente peut-être plus qu'un simple Zombi tueur lambda, véritable allégorie de la vieillesse et de la maladie.
Alors oui, le film a un peu vieilli (lui aussi) et on le ressent par moment (on notera surtout la séquence de la chauve-souris, inutile et plutôt ratée), mais le tout dégage une telle aura de magie funèbre qu'on en reste littéralement scotchés. Et ce n'est pas cette fin ouverte onirique et pleine de poésie qui viendra démontrer le contraire. Cette fameuse accroche "Personne ne saura jamais si les enfants sont des monstres ou si les monstres sont des enfants" (attribuée à tort à Henry James mais en fait créée de toutes pièces par Fulci), prends alors tout son sens et nous montre que la naissance, les rires, les pleurs laissent inexorablement place à la mort et à la tristesse; tout dépend de quel côté on se place.


UN CAFE ET L'ADDITION
On en pense quoi?

Note finale: 5/5















Des litres d'hémoglobines et quelques meurtres vraiment craspecs










On ne sait pas si c'est l'horreur qui fait le plus peur ou simplement ce qu'elle représente










ça s'énerve surtout sur la fin mais on est tenu en haleine










Un pur bijou si on arrive décrypter les parallèles










Absolument sublime










Mis à part la chauve-souris, tout le reste est encore assez stupéfiant


LA CONCLUSION DE LA MAMA
La maison près du cimetière est clairement une oeuvre culte, mélangeant la beauté et l'horreur avec un brio sans pareil. Lucio Fulci nous offre donc sa version (très sombre) d'un conte pour enfants pas sages qui restera définitivement comme une pépite dans sa filmographie et comme une entaille sur votre rétine. Une histoire folle, unique et effrayante. Tout autant en tous cas que l'histoire de la vie, préambule à un précipice vers lequel tout le monde se dirige inéluctablement.
FICHE TECHNIQUE


LA MAISON PRES DU CIMETIERE / 1981
Titre original:
HOUSE BY THE CEMETERY
Avec: Catriona MacColl, Paolo Malco, Ania Pieroni, Giovanni Frezza
Scénario: Dardant Sacchetti - Giorgio Mariuzzo - Eliza Briganti
Musique: Walter Rizzati
Durée:1h26
SYNOPSIS
Après le suicide du médecin qui lui a tout appris, Norman Boyle décide de prendre sa suite et emménage dans sa maison avec sa femme et son fils Bob. Peu à peu il va faire face à des évènements étranges dans cette maison. Chaque nuit il est réveillé par des pleurs d'enfants semblant venir du sous-sol. Norman va démarrer une enquête qui l'emmènera jusqu'aux tréfonds de l'enfer...

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