
MASSACRE A LA TRONCONNEUSE
Tobe HOOPER (1974)


MASSACRE A LA TRONCONNEUSE / 1974
Réalisé par Tobe HOOPER
Avec: Marilyn Burns, Edwin Neal, Allen Danzinger, Gunnar Hansen
Tobe Hooper, jeune réalisateur dont c'est la première oeuvre, n'aurait jamais pu imaginer que son "petit" film réalisé à des fins purement commerciales allait devenir un véritable monument encore inébranlable aujourd'hui. Comment expliquer que cette oeuvre réalisée à l'arrache avec peu ou pas de moyens, soit devenue cette vision d'une brutalité inouïe qui marquera à jamais la rétine des amateurs d'horreur. Les Etats-Unis, alors en pleine affaire du Watergate, n'étaient pas préparés à recevoir une telle bombe de violence en plein visage. Le parallèle avec la famille de cannibales et le fait que l'Amérique est capable toute seule comme une grande d'enfanter ses propres monstres montre bien qu'Hooper pointait du doigt les dérives de l'époque, étroitement liées au mode de vie de la société capitaliste.

Sous une chaleur étouffante, sans le sou (produit par des producteurs de Porno) et avec des acteurs à la limite du Burn-Out, Tobe Hooper parvient à créer un climat glauque et dérangeant, imprimant à la pellicule une tension telle qu'aucun autre métrage n'arrivera à l'égaler un jour (bien aidé par la photo de Daniel Pearl et une musique crispante et dérangeante qui nous agresse dès le générique). Pour la petite histoire, le film est né d'une anecdote toute simple: son réalisateur faisait la queue dans un magasin et excédé s'est demandé si les choses accéléreraient s'il se saisissait d'une tronçonneuse... Ajoutez à cela un bon morceau de l'histoire d'Ed Gein, le boucher de Plainfield, célèbre Serial-Killer (qui commis des meurtres insoutenables dans les années 50) et vous obtenez le cocktail parfait du film culte que personne ne peut oublier (avec la mention très vendeuse "inspiré de faits réels".. encore un coup des marketeux.)


Sous une chaleur étouffante, sans le sou (produit par des producteurs de Porno) et avec des acteurs à la limite du Burn-Out, Tobe Hooper parvient à créer un climat glauque et dérangeant, imprimant à la pellicule une tension telle qu'aucun autre métrage n'arrivera à l'égaler un jour (bien aidé par la photo de Daniel Pearl et une musique crispante et dérangeante qui nous agresse dès le générique). Pour la petite histoire, le film est né d'une anecdote toute simple: son réalisateur faisait la queue dans un magasin et excédé s'est demandé si les choses accéléreraient s'il se saisissait d'une tronçonneuse... Ajoutez à cela un bon morceau de l'histoire d'Ed Gein, le boucher de Plainfield, célèbre Serial-Killer (qui commis des meurtres insoutenables dans les années 50) et vous obtenez le cocktail parfait du film culte que personne ne peut oublier (avec la mention très vendeuse "inspiré de faits réels".. encore un coup des marketeux.)

Dès sa sortie en France, le film est rapidement dans le collimateur de la censure (très active à l'époque) qui le fait interdire pour, je cite: "atteinte à la dignité humaine pour trop grand réalisme". A partir de là, l'auréole sulfureuse autour de ce "Massacre à la tronçonneuse" fera son travail (notamment à cause du côté racoleur de son titre) et les cinéphiles adeptes du grand frisson en feront le monument que l'on connait. Certains se souviennent même encore de, je cite, "l'horreur et le débordement d'hémoglobine qu'ils ont pu voir et qui les auras marqués à jamais"... Alors qu'il n'y quasiment pas une goutte de sang versé durant tout le film, tout ou presque y étant suggéré.. Mais la violence est d'une telle puissance, d'une telle force, que même ce que l'on ne voit pas nous semble être montré. Ajoutez à cela le fascinant "Leatherface" (tête de cuir), boogeyman désormais mythique, qui fabrique des masques à l'aide du visage de ses victimes (Ed Gein faisait des meubles lui) et vous obtenez le cocktail parfait pour ce qui deviendra l'un des fer de lance des éditions René Chateau dans nos vidéos-clubs adorés ("les films que vous ne verrez jamais à la télévision", aux côtés du "Zombie" de Romero ou bien encore du "Maniac" de Lustig). Pour en revenir au film, on suit donc (en serrant les mâchoires) le calvaire de ce groupe de jeunes aux prises avec une famille de cannibales bien décidés à les transformer en barbecue pour leur dîner; et je dois avouer que même après l'avoir revu il y a peu, c'est toujours aussi éprouvant. Cette "pseudo" impression de regarder un documentaire, ce réalisme si convaincant nous donne parfois l'impression d'assister, impuissants, à un véritable massacre que l'on contemplerait par l'oeilleton d'une porte close.. Certaines séquences resteront pour moi gravées à jamais: Le boucher jaillissant de son antre et fracassant la tête d'un quidam à coups de marteau, ce même Leatherface courant derrière une malheureuse dans un couloir et l'empoignant pour finir par l'empaler sur un crochet à viande... Autant de moments qui transpirent la peur, la souffrance (certainement grâce aussi à celle endurées par les acteurs pendant le tournage) et finalement... l'horreur, la vraie.


UN CAFE ET L'ADDITION
On en pense quoi?

Note finale: 5/5















Pratiquement pas une goutte de sang... mais une violence paroxysmique.










On aura rarement été aussi mal à l'aise devant un film.










Passé le démarrage on est tenu en haleine










Rien de transcendant, simple, mais TRES efficace










Une ambiance bizarre faite de bruits et de cris










Il n'y en a pas beaucoup mais l'ensemble fait illusion


LA CONCLUSION DE LA MAMA
"Massacre à la tronçonneuse" est et restera pour moi un monument du film d'horreur, une oeuvre culte qui a bercé mes années vidéo-clubs et qui a nourrit mes fantasmes de spectateur rêvant de voir ce qui se cachait derrière cette jaquette si terrifiante (vous savez, la panthère, et cette punchline "Les films que vous ne verrez jamais à la télévision"). Éprouvant tout autant que terrifiant, on ressort de ce visionnage comme "vidé", épuisé. Mais une chose est sûre: on n'est pas près d'oublier ce que l'on vient de voir. Unique et intemporel.
FICHE TECHNIQUE


MASSACRE A LA TRONCONNEUSE / 1974
Titre original:
MASSACRE A LA TRONCONNEUSE
Avec: Marilyn Burns, Edwin Neal, Allen Danzinger, Gunnar Hansen
Scénario: Kim Henkel - Tobe Hooper
Musique: Wayne Bell - Tobe Hooper
Durée:1h23
SYNOPSIS
Août 1973, cinq jeunes amis traversent le Texas en van par une chaleur écrasante. Menacés par un auto-stoppeur dérangé qu'ils avaient embarqué peu de temps avant, ils parviennent à le faire fuir mais sont obligés de s'arrêter pour faire le plein de leur véhicule. Au détour d'un chemin, ils découvrent une vieille bâtisse qui va vite devenir le lieu de leurs pires cauchemars...

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