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LES INNOCENTS
Eskil Vogt (2021)


LES INNOCENTS / 2021


Réalisé par Eskil Vogt
Avec: Rakel Lenora Fl0ttum, Alva Brynsmo Ramstad, Sam Ashraf, Mina Yasmin Bremseth Asheim
Dire que j'étais "hypé" à l'idée de découvrir ce film d'Eskil Vogt est un euphémisme. M'étant nourri à droite à gauche d'avis aussi divers que dithyrambiques, l'excitation était maximale. Nous allons donc suivre l'été de 4 enfants qui vont se découvrir certains pouvoirs tout en essayant d'apprendre à les apprivoiser (parallèle avec nos capacités d'adultes?). L'empathie d'un enfant de cet âge se trouvant à son niveau le plus bas, je me réjouissais à l'avance du traitement qui allait être choisi pour tout ça; les premières scènes montrant Ida faire mal à sa soeur pour "tester" son niveau de conscience semblaient me donner raison (à moins qu'en fait elle sâche pertinemment ce qu'elle fait, ce qui est finalement encore plus horrible).



Le réalisateur semble donc prendre la voie de l'illustration et tente d'imager toute la brutalité inhérente aux enfants qui ne se rendent pas encore compte des conséquences de leurs actions sur le monde qui les entoure (êtres vivants compris). Au départ ils testent, essayent, s'amusent à faire mal et cette violence met très vite mal à l'aise le spectateur, sans défense, positionné comme un simple voyeur qui aurait honte de ne pas pouvoir intervenir, justifier son rôle d'adulte, de guide. La séquence du chat est à ce titre terriblement évocatrice mais je ne vous la spoilerais pas tant elle met une petite claque si on n'est pas prêt.


La réalisation de Vogt est très classe, très carrée et nous offre parfois des plans qui laissent sans voix et tournent la tête (notamment ces tours qui semblent "pousser" un peu partout et qui semblent ne plus avoir de sens pour être regardées; un peu comme ces enfants dont on nous montre les deux facettes sans trop faire la différence tant elles s'entremêlent). L'ambiance musicale participe aussi au malaise avec des musiques très simples mais qui ponctuent les moments forts d'une très belle manière. On peut aussi citer l'interprétation du petit groupe d'enfants, parfaite, qui nous fait osciller entre antipathie et complaisance, tendresse et pitié, véritable montagne russe qui tente de nous retourner la tête à la moindre occasion. Mais malheureusement Vogt échoue et n'est pas parvenu à me faire prendre le virage du film d'horreur au moment où il aurait dû. La découverte des pouvoirs n'est finalement pas si éloignée d'un film de super-héros lambda (sauf qu'ici on essaye de nous y faire croire pour de vrai, comme des enfants); on se retrouve avec un pseudo "Scanners" chez les mômes qui se mettent à faire des démonstrations de plus en plus explicites, s'éloignant du propos qu'on nous avait vendu en filigrane et qui aurait été d'une toute autre puissance. Exit donc la subtilité, place à la seule colère qui fera s'affronter ces monstres dans un combat de regards qui termine d'enfoncer le clou (était-ce un parallèle avec le harcèlement qui commence bien souvent comme ça dans la vraie vie?). Puisqu'on ne fait pas dans la dentelle, autant y aller franco, qu'ils se mettent cher (à la Cronenberg quoi, têtes qui explosent comprises)... Encore une douche froide. Du coup moi aussi je suis en colère, surtout que même la fin ne semble pas trop savoir où aller, ou en tout cas n'est pas parvenue à me laisser autre chose qu'un goût amer dans l'oeil. C'est lent, très lent, mais en plus ça nous perd en route... Quel gâchis.


UN CAFE ET L'ADDITION
On en pense quoi?



Note finale: 2/5


GORE

Peu ou pas de gore ici mais la violence des situations est parfois très frontale.
PEUR/AMBIANCE

Anxiogène au possible.
ACTION

Le rythme est très lent mais c'est voulu.
SCENARIO

On est emporté au début puis on ne sait plus trop où on va.
MUSIQUE

Excellente ambiance sonore qui participe au stress.
EFFETS SPECIAUX
Par petites touches mais c'est très propre.

LA CONCLUSION DE LA MAMA

Je vais encore me faire des ennemis mais c'est un coup dans l'eau pour moi. Joli, parfois violent dans son propos, le film d'Eskil Vogt échoue à marquer ma rétine comme il aurait dû le faire, surtout avec un sujet aussi profond que celui de la psychologie enfantine. Il s'oublie lui même trop vite et cède aux sirènes du super-héros movie sans en avoir l'envergure (et je pense que ce n'était pas le but). Pas mauvais mais le cul tellement entre deux chaises qu'il finit par se péter le coccyx.

FICHE TECHNIQUE

LES INNOCENTS / 2021


Titre original:

THE INNOCENTS


Réalisé par Eskil Vogt
Avec: Rakel Lenora Fl0ttum, Alva Brynsmo Ramstad, Sam Ashraf, Mina Yasmin Bremseth Asheim
Scénario: Eskil Vogt
Musique: Pessi Levanto
Durée:1h57
SYNOPSIS
Une famille vient s'installer dans une cité Norvégienne. Ida, la cadette, s'ennuie; ses parents s'occupant principalement de sa grande soeur autiste. Elle va peu à peu se lier d'amitié avec deux enfants, Ben et Aisha qui semblent avoir d'étranges pouvoirs. Le plus bizarre, leur influence aide tout doucement Anna a sortir de son mutisme et à développer une faculté bien particulière...



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